Mon grand-père se considère italien—mais est-il?
Il est américain de souche—né au Connecticut.
Et comme lui, io non parlo italiano molto bene[1].
Ma langue maternelle est English, mais ou est-ce que nous avons perdu l’italien?
Ma mère est juive—c’est sa culture d’origine.
Sa mère m’a dit des histoires de sa jeunesse,
Quand ses tantes et sa grand-mère dialoguaient en Yiddish,
Et elle ne comprenait pas ce qu’elles disaient.
Même maintenant, je ne peux rien dire que les américains en général ne sachent pas.
Klutz, schlep, bagel, schmear, kvetch.
Ces mots, comme mes arrière-grands-parents, ont assimilés.
[2].אני לומד עברית
Mais est-ce que c’est mon patrimoine?
L’hebreu n’était jamais un patois.
Pour s’identifier avec ses racines, est-ce qu’un Catholique apprendrait le latin?
Et je ne sais même pas lire l’alphabet hébreu.
Ma prof dit “[3]ככה זה בעברית”
Mais je ne pense pas בעברית[4].
Ni mes ancêtres, sauf au temple.
J’apprends l’espagnol, sans aucune goutte de sang español.
Ai-je le droit?
C’est une langue du monde.
Les langues sont pour tout le monde, n’est-ce pas?
Pour améliorer mon ouverture d’esprit, ça marche.
Pero no es justo considerar el español como parte de mi identidad[5].
Et j’apprends le français.
Mais c’est pas de la même partie de la Francophonie d’où mon arrière-arrière-grand-père a appris.
Il était québécois et moi j’apprends le français Parisien.
Est-ce que c’est de la trahison contre mon héritage?
Je ne sais pas quoi faire.
It might be true that je suis un polyglotte.
Mais I n’ai pas any langue that me differentiates de the reste of gens.
Être sans langue d’héritage est être comme un bateau sans dock.
Je drift sur la mer et je me moor où je peux.
Je me raccroche à ce que je peux.
J’apprends ce que je peux.
Mais je no puedo[6] לגמור[7] this poem.
[1] Je ne parle pas très bien italien.
[2] J’apprends l’hébreu.
[3] C’est comme ça en hébreu.
[4] En hébreu.
[5] Mais ce n’est pas juste de considérer l’espagnol comme partie de mon identité.
[6] Ne peux pas.
[7] Términer.